Belgian expansionism and the making of Egyptology, 1830-1952

Lecture Dorian Vanhulle: "Bas les masques ! Mysteries around a masterpiece"

 masque de momie du Musée d’Art & d’Histoire (E.6884)

Nouveau regard sur un masque de momie du Musée d’Art & d’Histoire (E.6884)

On Sunday February 9, 2020, P&P-member dr. Dorian Vanhulle will give a lecture (in French) at the Art & History Museum (Brussels).  

 

Location
Auditorium
Art & History Museum
Cinquantenaire park 10 - 1000 Brussels

 

Abstract (in French)

« Je vous suis fort obligé de m’avoir fait parvenir les fragments du masque de momie. Cette pièce reconstituée sera parmi les plus remarquables de notre département égyptien et je vous suis (sic) gré d’avoir attiré sur elle mon attention. »

Lettre de Jean Capart à Monsieur Heyninx, Architecte des Palais royaux, datée du 11 février 1935.

Ces quelques mots peuvent être considérés comme l’acte de naissance de l’un des chefs-d’œuvre de la collection d’antiquités égyptiennes du Musée Art & Histoire de Bruxelles. La pièce, sans contexte archéologique et dont nous ne savons pratiquement rien de l’histoire avant son arrivée au musée, doit en effet de ne pas avoir sombré dans l’oubli à un coup du sort pour le moins salvateur. Propriété du roi Léopold II jusqu’à sa mort en 1909, ce masque échappe à un premier envoi des antiquités égyptiennes royales vers les collections nationales organisé en 1914. Il ne rejoint le musée, accompagné d’une centaine d’autres antiquités oubliées dans un meuble-vitrine du palais, qu’en février 1935. Aussi surprenant que cela puisse paraître aujourd’hui, une seconde fois encore, la « tête de femme » mentionnée par le Palais à J. Capart, devenue masque funéraire sous sa plume, ne fut pas loin d’être oubliée !

Remarquable pour sa rayonnante beauté et son état de conservation qui paraît friser la perfection, il s’agit sans nul doute de l’un des plus beaux masques de momie du Nouvel Empire à nous être parvenu. Trop beau pour être vrai, selon l’opinion de certains qui n’ont pas hésité à remettre son authenticité en doute. Si cette possibilité ne survit pas à une observation attentive de l’objet, de récents travaux, mêlant documents d’archives et analyses structurelles menées par des spécialistes en restauration d’œuvres d’art, apportent un éclairage nouveau et surprenant sur cette pièce maîtresse de la collection égyptologique bruxelloise.

27 Jan 2020 (15:28)